Retrouvez votre harmonie conjugale avec une thérapie de couple
Nathalie Queyrel vous reçoit pour des séances de thérapie de couple à Avignon afin de vous aider à sortir de votre crise de couple. Pour prendre rendez-vous au cabinet Evmenia, contactez votre psychothérapeute et sexothérapeute en ligne ou par téléphone.
La thérapie de couple
"De façon regrettable pour notre bonheur, dans l'idéologie romantique, l'amour est vu comme un enthousiasme, plutôt que vu comme il est vraiment : un savoir-faire à acquérir." ( Alain de Botton)
Quand les couples viennent consulter le thérapeute conjugal, ils sont en fin de cycle relationnel. Leur couple a cessé d’exister sur ses fondements originaux. Le devoir du thérapeute est de leur apprendre à lâcher les raisons pour lesquelles leur couple s’est formé, et qui ne sont plus valables, et de les aider à en trouver de nouvelles. Ainsi, il aide le couple à « tuer » l’ancien couple, pour permettre au « couple nouveau » de naître. Le travail thérapeutique permet au couple de comprendre son organisation psychique, émotionnelle, relationnelle et de la modifier.
Bien souvent, un couple vient en consultation conjugale pour un trouble du désir. Or, s’il n’y a plus de désir, c’est le plus souvent parce qu’il n’y a plus de « fonction ludique » dans le couple. Il s’avère donc nécessaire que le thérapeute conjugal accompagne ce couple dans la redécouverte d’un espace plus léger, plus innocent, plus drôle, afin de pouvoir « vieillir ensemble sans être adulte », en gardant sa fraîcheur, son âme d’enfant. Dans l’échange thérapeutique, le couple va trouver les clés pour se régénérer, en changeant les schémas relationnels : recréer de la surprise, de l’émerveillement.
Pour qu’une thérapie de couple fonctionne, il faut bien sûr qu’émerge une demande claire de « l’entité couple », portée par chacun des membres. Dans le cas contraire, il s’agit d’une thérapie individuelle qui peut se faire dans le cadre d’une thérapie brève. Le rôle du thérapeute conjugal est d’aider le couple à comprendre ce qui se joue dans leur relation, en les faisant s’interroger sur :
- qu’est-ce que vous attendiez de votre couple ?
- quel en a été le « mythe fondateur » ?
- comment ce mythe a-t-il cessé de fonctionner ?
- par quoi le remplacer ?
Ces interrogations subtiles ont pour but de dégager et de saisir le sens de leur relation. Parfois, cette quête de sens fait apparaître un besoin de rupture. Car l’objectif d’une saine thérapie conjugale n’est pas que le couple dure à tout prix. C’est qu’il perdure pour le meilleur des possibles, dans le respect de l’autonomie et de l’intégrité de chacun des membres.
Les couples qui viennent en thérapie ont besoin d’un regard sur leur histoire pour, enfin, accepter de renoncer à un fonctionnement qui est caduc (ils le savent déjà plus ou moins consciemment), mais dont ils n’arrivent pas à se débarrasser. Ils ont besoin de lâcher des positions personnelles trop narcissiques pour qu’advienne un sens nouveau dans la relation conjugale.
Il semble, au travers de l'expérience de votre thérapeute conjugale, que seule l’acceptation d’une position plus réceptive du couple, sans crispation ni projection massive, permet l’arrivée d’autre chose qui peut redynamiser la relation. Se laisser faire par l’enjeu de l’amour et son risque intrinsèque, c’est s’ouvrir et accepter d’être possédé par du neuf et de l’incontrôlable.
Les couples viennent consulter pour interrompre symboliquement une situation ou un contrôle de la relation (source d’ennui et de jeux de pouvoir) les empêche de se rencontrer avec cette part d’inconnu qui seule peut activer le désir.
La question du pouvoir renseigne sur la santé du couple, même si la réalité perçue à l'extérieur n'est pas celle que l'on vit de l'intérieur. Quels que soient les arrangements complexes et variés nécessaires à l'équilibre d'un couple amoureux, le seul critère de jugement à retenir est la satisfaction que chacun en tire et le fait qu'aucun des deux n'est exploité de façon indue. Quand l'amour décroît, le pouvoir prend les traits d'une rivalité permanente. Quand les attentes ne sont pas (plus) comblées, notre volonté de se sacrifier pour l'autre se transforme en déception, en autojustification, en ressentiment et en exigence de recevoir. L’élan mutuel devient une lutte pour la priorité. Alors l'amoureux en colère, au lieu de se consacrer au couple, décide de ne s'occuper que de lui-même.
L'équilibre des pouvoirs (c'est à dire l'équilibre du couple tout court) est souvent mis à mal par certaines réalités déstabilisantes, parmi lesquelles je choisis d'en citer trois, car elles sont aussi les motifs de consultation en thérapie conjugale les plus fréquents : l'arrivée du premier enfant (cela se rejouera pour le deuxième) ; le départ des enfants de la maison ; l'arrivée à la retraite d'un des conjoints (encore plus prégnant dans le cas de retraite simultanée). Seule la capacité à les anticiper et à les gérer harmonieusement peut prévenir la sensation que l'équilibre du couple est en train de se renverser dangereusement. Il convient alors de s'interroger urgemment (ce sera un axe prioritaire de la thérapie conjugale) sur des questions telles que :
- qui prend les décisions-clés ?
- quelle carrière est priorisée ?
- qui prend l'initiative des rapports sexuels ?
- qui parle le plus dans les soirées ?
- comment se résolvent les conflits ?
Ces points sont autant d'indicateurs intéressants dans ce qu'ils révèlent sur la façon dont chaque membre vit la relation, sur les failles, les déséquilibres qui entament le couple, ou au contraire l'harmonie qui le construit.
Dans le couple, l'autre se voit bien souvent attribuer, malgré lui, un rôle réparateur des blessures narcissiques enfantines. Et pourtant, pour une vie de couple harmonieuse, il est nécessaire d'accepter que l'autre soit « partiellement insatisfaisant ». En effet, si l’on reconnait au couple un rôle naturellement réparateur, il ne doit pas être que cela. Chaque membre qui le compose doit avancer sur le chemin de l’autonomie, tout en demeurant à l’intérieur de l’entité couple. On découvre ainsi la nécessaire et merveilleuse « danse du couple » : un va-et-vient d’éloignements et de rapprochements qui assure la respiration bienfaitrice au couple, tout en favorisant l’émergence du désir (dans la distance).
Outre sa dimension réparatrice, le couple est aussi narcissique, car dans une relation saine, on décide d’être avec l’autre parce qu’il nous fait nous sentir plus grand, plus beau. Par ailleurs, et au risque de manier le paradoxe, nous avançons qu’une sexualité épanouie nécessite un minimum de « saine violence », pour avoir l’envie d’aller envahir puis conquérir le territoire intime de l’autre. Encore faut-il que l’autre soit, à certains moments, suffisamment éloigné pour que conquête il y ait… D’où la crainte, trop souvent vérifiée en consultation, des couples trop « fusionnels », où ne respire aucune autonomie, où ne souffle ni l’étonnement, ni le renouveau et où peine à s’exprimer le désir. De cet étouffement, naît bien souvent une grande fragilité. Et ce que l’on croyait gage de durabilité et de solidité, s’avère être un lourd handicap.
On croit aimer, mais aime -t-on vraiment ? Qu’est-ce que l’amour « véritable » ?
Avant l’amour, il y a une phase (normale, inévitable et fantastique) qu’on appelle communément le « coup de foudre » ou « état amoureux », qui est de l’ordre de la passion, subite et subie. Un état où nous sommes assujettis à ce qui se passe biologiquement en nous. C’est le moment des papillons dans le ventre, du cœur qui bat la chamade… On ne voit pas l’autre tel qu’il est, mais au travers d’un prisme biaisé par nos hormones, qui nous amènent à mettre en sourdine notre esprit critique.
À l’issue de cette phase sublimée, vient une certaine forme de désillusion, où l’on devient acteur de la relation. Nous voyons enfin l’autre tel qu’il est. Et nous décidons de l’aimer précisément pour cela. Nous nous engageons dans une relation qui demande d’accepter tout ce qui constitue l’autre, y compris ses différences et ses décalages par rapport à nous et à nos attentes initiales. Nous acquérons la capacité de prendre du recul, de communiquer respectueusement et efficacement, d’entrer dans un état d’ouverture à l’autre. Nous devenons curieux de ce qui se passe en lui, en nous. La différence de l’autre est alors prise comme une invitation à un nouvel angle de vue pour comprendre l’origine de nos divergences et une opportunité de faire preuve de moins de rigidité. Ainsi, nous comprenons l’histoire et la vulnérabilité de l’autre.
Nous découvrons que la vulnérabilité (la nôtre, la sienne) n’est pas une faiblesse. Elle représente ce qui nous touche et nous émeut chez notre partenaire. C’est cet accueil inconditionnel et cette acceptation mutuelle qui rendent l’amour véritable nourrissant et salvateur.
L’amour véritable se co-construit tout au long de la relation. Il se vit dans une logique permanente de croissance, à la fois individuelle et conjugale. J’accepte, je décide, à chaque instant, de laisser une partie de moi-même se transformer dans le cadre de la relation. En retour, l’amour véritable m’offre des expériences de vie inouïes, authentiques, enrichissantes, capables de me faire grandir et de panser mes vieilles blessures.
Le manque de l’autre est la source même du désir, qui est élan de vie, vers toujours plus de vie. L’écart qui nous sépare de l’autre nous permet d’accéder à ce que nous ne possédons pas en nous-mêmes et que l’autre détient et peut nous offrir. C’est ce que nous appelons « la richesse des différences et des complémentarités ». Par la frontière qu’il établit entre soi et l’autre, cet écart nous protège de vécus d’envahissement ou de dilution. Au contraire, son absence ou son insuffisance sont facteurs d’angoisses de vampirisation, d’absorption par l’autre.
Ainsi, la reconnaissance et le respect de l’écart qui nous sépare nous permettent, à soi et à l’autre, d’exister et de coexister harmonieusement. Nous sommes donc appelés à vivre cet écart, non comme une erreur, comme un vide désastreux synonyme de chute, mais comme un vide créateur qui laisse sa place à la différence, à la vie.
La capacité à considérer positivement ce fameux vide repose sur le fait que pendant l’enfance l’individu a pu expérimenter favorablement la construction de ses sentiments d’identité, de sécurité, d’autonomie, dans son environnement familial, puis social.
Enfin, l’un des plus grands défis du couple, c’est la parentalité : comment devenir parents sans cesser d’être amants ? Les couples en consultation conjugale sont donc conduits à redécouvrir et dessiner les solutions adaptées à leur couple qui est devenu une famille.
Lors de la mise en place d’une thérapie conjuguale et de l’instauration de l'indispensable dialogue à l’intérieur du couple, la nécessité est grande de « mettre des mots sur les maux », en particulier sur les maux sexuels. Nous ne saurions préconiser assez le recours à un dialogue avec son partenaire sur la façon dont chacun a besoin d’être aimé, dont chacun aime être touché, caressé, embrassé pour éviter toute crispation et frustration.
Enfin, érotisation ne signifie pas obligatoirement sexualisation. On peut érotiser une relation, sans toujours la sexualiser, car la circulation du désir ne nécessite pas obligatoirement le passage à l’acte de pénétration.